AUX TEMPS LOINTAINS…
La présence de l’homme sur les basses terrasses de la vallée de l’Indre depuis des millénaires fut attestée par des découvertes archéologiques.
Des fouilles pratiquées dans les années 1960 sur les sites de Grand Ris et du cimetière mirent à jour de nombreux outils préhistoriques. Déjà en 1928, deux belles haches néolithiques avaient été découvertes fortuitement.
Plus proche de nous, une importante sépulture gauloise fut mise à jour en 1967 le long d’une ancienne voie de communication connue dans le pays sous le nom de » chemin de Charlemagne ».
Cette tombe datée d’environ l’an 20 avant J.C, époque de l’empereur Auguste, un important mobilier : 13 amphores, vaisselle en céramique, poteries, vases en bronze et armes
Au fil des siècles, une bourgade se développa sur la rive gauche de l’Indre, autour de son église paroissiale, ainsi naquit FLERE.
AUX TEMPS DES SEIGNEURS…
Le monument le plus remarquable de cette époque est situé au lieu-dit CORBET, dans un site surplombant la petite courance d’eau qui descend de St Flovier et se jette dans l’Indre en dessous de Fléré .
Celle -ci animait jadis tout un artisanat aux noms de lieux évocateurs : le Minerai, La Forge mais aussi : le Moulin Premier, le moulin Renais (ou Harnais), le moulin de la Châtre et enfin le moulin de Fléré.
Ce moulin de la Châtre (XVII -XVIII siècle) qui possède encore sa roue, appartenait à la commanderie templière de la Châtre-aux-Grolles toute proche. Les habitants qui dépendaient de la justice de la commanderie étaient tenus de faire moudre leurs blés à ce moulin sous peine de poursuites.
La gentilhommière de Corbet, à l’ombre de ses grands arbres séculaires, modifiée au fil du temps, possède des éléments des XIV-XV siècles. La petite chapelle toute proche, avec sa belle ouverture flamboyante au chevet, a conservé son cachet ancien. La seigneurerie de Corbet dépendait de Chatillon sur Indre. En 1331, Jean de Palluau la vendit à Jean de Préaulx. En 1450, elle revint par mariage à la famille d’Alès qui la conserva jusqu’en 1733. En 1452, Jean d’Alès servait en qualité d’homme d’armes d’une des 15 compagnies d’ordonnance crées par le roi Charles VII en 1445. René d’Alès, nommé le 30 septembre 1590 capitaine d’une compagnie de 100 cavaliers, fut tué à la tête de ses hommes en combattant les troupes de la Ligue dans une action sous les murs de Béziers. Son petit-fils, Pierre d’Alès, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, obtint en 1635 une compagnie de 100 fantassins à la tête de laquelle il combattit à Corbie (1636) et à Arras (1640) . Il prit part à de nombreuses batailles que Louis XIV mena en Artois et en Flandres, puis à Rocroi (1644). Le 20 juillet 1648 il combattait à Lens et il fut nommé maréchal des camps et armées du Roi par brevet du 17 avril 1652.
Autre seigneurie dépendant de Chatillon sur Indre : le fief de Bissu de la Bataillerie que l’on peut identifier avec la bâtisse aujourd’hui encore entourée d’un vieux mur de clôture. Ce seigneur avait le droit de mettre 2 bœufs dans la prairie de Fléré depuis le jour de la St Marc (25 avril) jusqu’à ce que les prairies fussent fauchées.
AUJOURD’ HUI…
Fléré la Rivière est une commune rurale du canton de Buzançais, dans le pays de Valençay en Berry.
Elle est située aux portes de la Touraine, traversée par la RD943, elle se trouve sur l’axe Chateauroux-Tours à 5 km de Chatillon sur Indre et 15 km de Loches. Elle est desservie par le TER centre Chateauroux-Tours.
Fléré la Rivière s’étend sur 2531 ha (25.31 km2) et compte 553 ha (en hausse chaque année).
La commune est située à proximité des châteaux de la Loire, du Parc Naturel régional de la Brenne, du Parc animalier de la Haute Touche et du Zoo de Beauval.
Les habitants sont appelés les Fléréens et Fléréennes.
La rivière l’Indre est le principal cours d’eau qui traverse la commune qui est située à 85 m d’altitude.
Le GR 46, chemin de randonnée qui relie Artannes à Chateauroux (TOURS-TOULOUSE) passe également par Fléré la Rivière.
Le plan d’eau vous invite à goûter au plaisir calme et reposant de la pêche.
L’église actuelle, dédiée à Notre Dame, fut très restaurée au XIX siècle par le architectes castelroussins Dauvergne père et fils. L’abside avec ses 2 absidioles axiales ouvrant chacune sur une chapelle présente des caractères anciens, notamment les ouvertures des absidioles. La chapelle Nord (XV siècle) chapelle seigneuriale, est voutée sur croisées d’ogives massives se terminant à la clef de voûte par un écusson gratté. Les 4 culots sur lesquels reposent les ogives sont remarquables.
Deux vitraux remarquables assez rares représentent des soldats.
Proches de l’église, comme tapies sous son clocher protecteur, se dressent quelques demeures anciennes. En 1332, un décret-ordonnance de Mr Foucaud, archevêque de Bourges, plaçait la cure de Fléré à la nomination des chanoines de l’église collégiale de Chatillon sur Indre ce qui permit à ces derniers de percevoir sur la paroisse une rente de 4 livres payables en 4 fois à Noel, Pâques, la mi-août et la Toussaint.